- Mahdia
- Réjiche
- Ksour Essef
- Salakta
- Bradaa
- Chebba
- Melloulech
- Sidi Alouane
- Boumerdès
- Kerker
- El Jem
- Souassi
- Chorbane
- Ouled Chamekh
- Hbira
Située sur un site rocheux qui s’avance dans la mer sur 1400 mètres, cap Africa jouit d’une situation géographique avantageuse, en plein Est de la Tunisie. Sa situation, ainsi que la fertilité des plaines qui constituent son arrière pays, ont encouragé l’installation humaine depuis les temps les plus anciens.
Les Puniques ont occupé la presqu’île et l’appelèrent « Gummi ». Depuis le 5 ème siècle Av. J.C. ils y ont taillé un port dans la roche et une nécropole à fleur d’eau. Mais c’est au 10ème siècle que El Mehdi premier Khalife et fondateur de la dynastie des Fatimides, décida de bâtir une nouvelle capitale à laquelle il donna son nom : MAHDIA.
Dés 921, la vile qui domine un territoire qui s’étend du Maroc à l’Ouest à l’Egypte à l’Est, s’est érigée en première capitale du monde arabo-islamique. Ses fortifications maritimes et terrestres qui ont provoqué l’émerveillement des chroniqueurs, ont fait de Mahdia lune des places fortes les plus convoitées de la méditerranée.
Tour à tour, les Normands, les Pisans, les Génois, les Croisés et enfin les Espagnols essayèrent d’en finir avec cette ville inexpugnable et de mettre fin à la piraterie qui s’y était basée.
En 1551, à la tête d’une terrible armada, « Charles Quint » assiégea Mahdia durant plusieurs mois et réussit à la prendre. En 1555, avant d’évacuer la ville, les Espagnols organisèrent le démantèlement des fortifications en les faisant sauter à la poudre.
A partir de cette date, la presqu’île perdit sa puissance et se transforma en une petite cité repeuplée en majorité par une garnison ottomane.
La ville de Mahdia a participé à la résistance anti-coloniale menée par le parti destourien puis le néo-destour grâce à des combattants tels que Tahar Haddad premier homme tunisien ayant combattu pour la libération de la femme en Tunisie.
Forte d’un passé riche et glorieux, Mahdia s’est remarquablement arrimée aux ailes du changement. Alors que s’y renforcent les conditions du progrès, c’est un nouveau pôle agricole et touristique qui y voit le jour, lui faisant retrouver la place qui lui sied dans le paysage national.
La ville de Mahdia a connu à travers les temps plusieurs appellations.
- Gummi : Appellation Punique
- Djemma : Appellation Aghlabides ( Qsar Djemma )
- Mahdia : Appellation Fatimides
- Africa : Appellation byzantine
- Aphrodisium : Appellation italienne
- Cap Africa : Appellation de Jean François Froissart
D’autres prétendent qu’elle vient de l’époque romaine sous le nom de « Régius » malgré le manque de sites archéologiques marquant cette époque dans la région.
Le Cheikh Ali El Mahjoub qui a réuni en lui le savoir et la sainteté est l’un des intellectuels les plus représentatifs et emblématiques de la ville. Connu aussi par son militantisme, Cheikh Ali Mahjoub a fortement combattu contre l’invasion espagnole à Mahdia jusqu’à sa mort en 957 année de l’hégire.
La mosquée et le festival culturel sidi Ali Mahjoub actuels sont une forme de reconnaissance de la ville pour ses mérites.
Le vieux port, le cimetière romain et les sites archéologiques tout autour de Ksour Essef témoignent de l’importance de cette ville à l’époque romaine.
A l’époque romaine, la ville de la Chebba été appelée « Caput Vada » c’est à dire le Cap de départ puisqu’elle représentait un lieu stratégique entre la mer et l’intérieur du pays.
A l’arrivée des byzantins cette appellation était devenue « Justinianopolis » et elle était fortement exploitée lors du débarquement de l’armée byzantine.
La Chebba après l’invasion arabo-islamique a pris le nom « Rasfa » au IV siècle de l’hégire en référence à la poète Khadija bent Khalthoum El Maafri El Rasfia.
Ce marabout a vécu au premier siècle de l’hégire.
Autre particularité de la ville de Sidi Alouane est l’origine de son appellation. « Sidi Alouane », nom d’un marabout saint qui a vécu aux XV ème et XVI ème siècles période de l’occupation espagnole en Tunisie et de la chute de l’Etat Hafside ( 1574-1535). Enseignant de Sidi Ali El Mahjoub originaire de Ksour Essef, le cheikh « Sidi Alouane » était reconnu par un mysticisme modéré.
La référence à la ville de Boumerdès dans le livre de « JULES CESAR » traduit à la langue française n’est qu’une preuve de l’importance de cette ville dans les guerres menées contre ses ennemis en Afrique du Nord.
A l’époque arabo-musulmane, la ville de Boumerdès été bâtie par M. Mohamed Boumerdès originaire de la ville de Boumerdès d’Algérie.
Thysdrus drainait vers elle les richesses de la Tunisie centrale en direction des ports romains et réinjectait les produits importés vers l’intérieur grâce à cette position privilégiée. Thysdrus fut un marché important ou se retrouvaient les grands commerçants pour acquérir des marchandises.
En 238 après JC, la forte pression fiscale exercée sur la province déclencha une révolte des propriétaires fonciers appuyés par les paysans de la Tunisie centrale. L’Empereur Maximin lâcha alors ses troupes qui écrasèrent la révolte et ravagèrent la cité, date du début du déclin de Thysdrus.
En 689, l’Amphithéâtre aurait servi de refuge à l’héroïne berbère la Kahena en lutte contre Hassen Ibn Noomen. L’énorme bâtisse, constitua par la suite un abri à ceux qui se dressaient contre l’autorité établie en 1695, Mohamed Bey canonna l’amphithéâtre pour déloger les partisans de Ali Bey.
A l’époque arabo-islamique, la ville de souassi, située à la frontière de la capitale islamique, fut exploitée comme un point de passage à Kairouan par les envahisseurs de Bani Hilal venant du Caire.
Ensuite, elle a été choisie par les différents chefs de tribus comme lieu de rencontre des guerriers pour la protection contre les invasions extérieures. Profitant de cela, le protectorat français y a installé un local administratif pour les négociations et les éventuels accords avec les chefs de tribus ainsi que la collecte des taxes.
D’autres sources, racontent qu’un groupe de nomade arrivant du nord et allant vers la région de Jlass de Kairouan se sont trouvé perdus dans la région ; et en explorant le haut de la colline où se trouve actuellement la ville l’un deux à dit: « Echour Ben » c’est à dire que le lieu de destination était à porter de vue d’où l’appellation actuelle « Chorbane ».
De part ses origines lointaines et sa proximité de Kairouan, le petit village de Hbira cache une histoire et un riche patrimoine non complètement découvert.
Selon une histoire plus contemporaine, on raconte qu’à la mémoire de Hbira on associait le nom d’un personnage mythique, Belgacem Rgayeg. Un homme pieux qui a voué sa vie à l’apprentissage et à l’enseignement de la religion dans les mosquées. Il fut à une époque le représentant des habitants de Hbira auprès du Bey lequel le chargea de plusieurs missions des tribus de l’intérieur.