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Environnement naturel

Morphologie du territoire :

Constitué principalement par des altitudes modestes ( le point culminant étant à 2O2m), le relief du Gouvernorat rappelle la structure en dômes et cuvettes du Sahel Nord, avec la nuance que la succession de ces unités devient ici plus ample et moins rapprochée annonçant la platitude des basses steppes voisines.  Cette succession des dômes et cuvettes alignées du sud-est au nord-ouest s’inscrit d’ailleurs dans l’orientation générale des plissements atlasiques.

Le Sahel de Mahdia se situe géologiquement dans la zone de jonction comprise entre les bassins de Hammamet au Nord et celui de Gabès au sud. Sédimentation complexe, cette zone est formée d’épaisses séries du tertiaire et du quaternaire ayant subi des plissements à grande recourbure. Les roches, principalement meubles (grès, sables, argile, calcaire, gypse) recèlent des gisements aquifères et pétrolifères, dont certains sont en cours d’exploitation.

Cinq unités se succèdent d’Ouest en Est : le dôme d’algasat, les cuvettes endoréiques de Sebkhet Chrita- Sebkhet Sidi el Heni , les dômes de Kerker et de Chorbane, le monoclinal de Ksour Essef et le littoral.

  • Le petit dôme d’Al Gasat ; d’une centaine de mètres d’altitude, il domine par le Sud-Ouest la Délégation d’ouled Chamekh.
  • Les Sebkhas Chrita- Sidi El Hani : Sont des cuvettes endoréiques alignées du Sud-Ouest au Nord-Est, et sont les plus étendues des 7 Sebkhas que comporte le Gouvernorat.
  • Les Dômes de Kerker et de Chorbane forment le relief le plus étendu du Gouvernorat :  Le premier culmine à 164 m à henchir Touilla ; il domine par un talus rectiligne et très disséqué la Sebkhet Sidi  El Hani. Par contre, ses flans Est et Sud se raccordent par des pentes douces à un plateau encroûté qui se poursuit de Boumerdès à El Jem, avec une altitude de 1OO à 13O m environ.Le second constitue le prolongement Nord de la chaîne Korj, Bou – thadi et représente le plus important relief du Gouvernorat (2O2 m). Son flanc sud domine la Sebkhet El Garaa.
  • Le Monoclinal de Ksour Essaf; peu individualisé et prolongeant le plateau encroûté d’El Jem, ne constitue véritablement un relief qu’aux abords de Ksour Essef ou il devient un alignement de collines bien marquées, d’une cinquantaine de mètres de dénivellation.
  • Le littoral,  un bourrelet dunaire consolidé s’étend de Chebba à Mahdia. Avec une altitude variable de 3 à 28 m et des centaines de mètres de large, il isole de petites plaines littorales.

Des Sebkhas longent le cordon grésifié et constituent par conséquent l’exutoire des eaux se surface. Avant d’y parvenir, les petits  oueds, larges et de tracés diffus, ont favorisé la formation de zones d’ennuage alluvial sablo – argileux.

Le Sol :

La couverture pédologique de ces différentes unités obéit à une pédogenèse  dominée par les mouvements du calcaire, du gypse et des sels issus des roches en place.

Les sols diffèrent ainsi selon l’ensemble morphologique et la nature substrat :

  • Sur les dômes et leurs talus de raccordement prédominent des sols isohumiques (sols à texture légère) plus ou moins profonds et des sols encroûtés en profondeur, associés à des rendzines sur croûtes. Ils présentent la classe de sols la plus répandue et la mieux mise  en valeur (arboriculture).
  • Aux abords des sebkhas et des cuvettes, prédominent des sols salsodiques (à alcali ou à encroûtements salins) de qualité médiocre mais pouvant être bonifiés pour les cultures fourragères.
  • Sur les terrasses alluviales et le long de la bande côtière se développent des sols d’apport d’origine fluviale ou éolienne caractérisés par des textures légères équilibrées. Ils sont aptes aux maraîchages, moyennant des amendements organiques.

 Conditions  Climatiques :

Compte tenu de sa position géographique et de son étirement sur plus de 80 Km de la cote vers l’intérieur, le Gouvernorat de Mahdia se trouve sous l’influence d’un climat steppique différencié selon la proximité du littoral.

Malgré la faiblesse des altitudes et l’alignement peu contraignant des zones de hauteurs, l’influence maritime est différemment ressentie, et ce aussi bien au niveau des précipitations qu’au niveau des températures, dans les deux moitiés du Gouvernorat séparées grossièrement  par l’axe El Jem – Boumerdès.

La zone littorale appartient à l’étage bioclimatique du semi – aride inférieur, avec des précipitations généralement voisines ou supérieures à 3OO mm /an (36O mm à Mahdia,33O mm à Ksour Essef, 32O mm à Sidi Alouane et 29O mm à Chebba) et avec des amplitudes thermiques atténuées.

La zone intérieure est moins arrosée (297 mm à Boumerdès, 26O mm à Souassi et El Jem, 21O mm à Chorbane et 154 mm à Ouled Chamak) et subit en plus, des chaleurs plus accentuées et des froids plus sensibles.

A cette opposition entre l’est et l ‘ouest s’ajoute celle entre le nord et le sud ressentie principalement par la baisse de la pluviométrie.

Mis à part ces oppositions géographiques, la pluviométrie est caractérisée par tout par sa grande variabilité saisonnière et inter-annuelle.

L’Automne est en général la saison la plus humide. Les pluies y sont irrégulières et de forte intensité. Selon les années, la pluviométrie à Mahdia peut varier de 15O à 55O mm /an.

Si les gelées sont inconnues, la grêle intervient parfois au printemps ou en début d’automne, causant des dommages à la serriculture.

Les ressources en eau :

Les ressources en eau dans le Gouvernorat, d’origine uniquement souterraine, sont très peu abondantes; elles sont évaluées à 24, 3 Mm3. Outre leur qualité médiocre (le résidu sec est souvent supérieur à 5 g/l), elles sont inégalement réparties et exploitées.

Les zones occidentales du Gouvernorat fournissent plus de 2/3  des volumes d’eau exploitables, alors que l’exploitation est plutôt intensive au Nord-Est du Gouvernorat et elle est moindre dans les délégations intérieures. Au total 6O% seulement des ressources exploitables sont mobilisées dans tout le Gouvernorat.

En 2003 les ressources mobilisables identifiées sont évaluées à 24.29 Mm³  elles sont prélevées annuellement dans les nappes phréatiques et profondes :

  • 16,96 Mm³ sont prélevés dans les nappes profondes (soit 102 %)
  • 5,62 Mm³ sont puisés dans les nappes phréatiques (soit 74 %)

 Les nappes profondes :

Au nombre de 3, celles de Souassi, Zeramdine-Beni hassane et Sfax, ces nappes se localisent dans les formations sablo-argileuses du miopliocene et sableuse du miocène. La première de ces nappes se situe dans les limites du territoire du Gouvernorat et les deux autres débordent sur les Gouvernorats limitrophes de Monastir au Nord et Sfax au sud.

41,5 % du volume mobilisable des eaux qui est de 7,6 Mm3 sont prélevés dans la nappe de Souassi dont le débit d’exploitation est évalué à 1OO L /S , 17 % environ sont puisés dans la nappe de Zeramdine – Beni hassane dont le débit d’exploitation est limité à 40 L/S  pour le Gouvernorat de Mahdia et 41,5 % proviennent de la nappe de Sfax dont le débit d’exploitation est plafonné à 1OO L/s pour le Gouvernorat de Mahdia.

La salinité de l’eau varie de 2 à 5 g/L (salinité plutôt faible pour la nappe de Zeramdine-Beni hassane et plus élevé ailleurs).

Les nappes phréatiques :

Elles sont au nombre de 9 et assurent 69 % de volumes d’eau mobilisable dans le Gouvernorat,  soit 16,7 millions de m3. Le tableau suivant fait état de la répartition des volumes d’eaux exploitables et exploitées par nappe et par ordre d’importance.

Réservoirs aquifères et qualité chimique des eaux :

Deux types de gisements sont distingués :

Les gisements de bande littorale : sont développés dans deux catégories de formations : le grès   coquiller du pliocène marin qui affleure à Salakta et les cordons gréseux du quaternaire moyen à récent qui longent la bande littorale de Mahdia à Chebba.

Les gisements Intérieurs : qui sont contenus dans les lentilles sableuses de la formation « Segui » et les dépôts sablonneux du quaternaire récent qui colmatent le fond des vallons.

Si la qualité chimique des eaux de nappes phréatiques de la bande littorale est acceptable (résidu sec < ou = 3 g/l, les eaux des nappes intérieures sont souvent de qualité médiocre: de 3,5 g/l sur les crêtes, le résidu sec atteint les 8 g/l autour des niveaux de base formés les sebkhas.

Patrimoine hydrologique :

Les eaux de surface sont évaluées à 6,9 Millions m³/an ces eaux se repartissent sur trois unités hydro-morphologiques.

  • Unité morphologique       N° 1 ( Est du Gouvernorat)      : 4,7 Mm³
  • Unité morphologique      N° 2 ( Centre du Gouvernorat) : 1,1 Mm³
  • Unité morphologique     N° 3 (Ouest du Gouvernorat)   : 1,1 Mm³